Feel's story

Tout comme John Lennon, c’est un 9 octobre que Feel Motte vint au monde, vingt ans jour pour jour après le célèbre chanteur. C’est le début d’une existence terrestre où les passions s’entrechoquent. Une des premières, avant la musique, le théâtre et la danse, fût le travail du bois auquel il se livrait volontiers le week-end vers l’âge de six ans dans l’atelier de menuiserie de son oncle. Ce rapport à la matière l’amènera plus tard au bâtiment en y pratiquant simultanément plusieurs corps de métiers. Cela n’est pas sans importance car, s’il était besoin de trouver une explication rationnelle à son cheminement, c’est pour s’affranchir des lois de la physique et en particulier celle de la gravité, si prégnante dans le bâtiment, qu’il fera le choix d’aller vers la musique.

Jeune adolescent, il tente l’étude de la guitare au conservatoire, mais les méthodes pédagogiques de sa prof - pourtant fort jolie - le rebutent. Il grattera néanmoins quelques accords en attendant (pas très sagement du reste) ses 21 ans ; âge auquel il adopte son premier saxophone et se met au travail rigoureux de la colonne d’air. C’est d’une bien étrange manière que deux ans plus tôt le saxophone se présentait à lui…Bien des fois, dans des périodes de demi-sommeil, il eut la sensation de se transformer en tube, d’être l’intérieur de ce tube, puis un jour la sensation se précisa et il lui apparut clairement qu’il avait un corps de saxophone… Plutôt que de consulter au plus vite, votre serviteur fit le choix d’aller vers l’instrument.

Dans les années 70, la sensibilité de Feel Motte se révèle à l’écoute de chanteurs à texte tels que Léo Ferré mais aussi de bien des groupes de rock, du hard au psychédélique. C’est ainsi que sa platine vinyle vit défiler les disques de Gong qu’il affectionnait particulièrement en alternance avec les disques de Magma que son frère écoutait sans relâche. Étranges coïncidences : Feel Motte devait dans les années 80 rencontrer Didier Malherbe (saxophoniste co-fondateur de Gong) et Yochk’O Seffer (saxophoniste co-fondateur de Magma). Tous deux furent ses principaux maîtres.

De ses anciennes amours que furent la danse contemporaine et le théâtre Feel Motte cultivera le goût du partenariat avec l’univers du geste et du verbe. Il en naîtra quelques collaborations avec des chorégraphes, des metteurs en scène, des auteurs… Il renouera avec quelques jeux de jambes (souvent pendu dans les airs) avec Urban Sax et Quad Sax.

Dès ses premières notes de saxophone il lui apparut évident que le jazz était le style musical au sein duquel le saxophone prenait toute son ampleur. Il s’en suivra une immersion jazzistique d’où naitra le Mothafon Quartet. C’est le début des Mothaphonies qui évolueront avec la «Mothaphonie Tchernobyl» un instrument de musique conçu avec Yoch’O Seffer, la «Compagnie Mothafon» un spectacle de rue pour saxophones et berimbaus et «Feel Motte et ses Mothaphonie» un one man show musical.

C’est en écoutant « Hadouk trio » que Feel Motte fond littéralement pour le doudouk joué par Didier Malherbe qui, après l’avoir initié au saxophone, le guidera dans l’approche de ce merveilleux instrument. L’expressivité du doudouk est assurément responsable de l’émergence de « Dreamlines », un album réalisé en duo avec Éric Peron.

Aujourd’hui, l’identité musicale de Feel Motte se situe à la croisée des chemins entre le rock et la musique méditative ; découlant, selon lui, d’une même source inspiratrice.

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Saxophone, doudouks et autres bouibouis